Alternatives en vue
Pour Peter, cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une révision plus large de la propriété : coopératives, fondations, modèles hybrides, etc. « Ce qu’ils ont en commun, c’est l’ambition d’aligner la propriété sur la mission et la responsabilité à long terme.
L’un des modèles qu’il utilise est celui de steward-ownership, qui repose sur deux principes : le profit est au service de la mission et le contrôle reste entre les mains de personnes activement impliquées dans l’objectif de l’entreprise. Ces principes sont ancrés juridiquement, comme une boussole. « C’est ainsi que vous protégez votre mission contre les dérapages, indépendamment de la croissance, des crises ou des pressions extérieures », explique-t-il.
Entre mission et marché
Une structure claire ne signifie pas que toutes les tensions disparaissent, surtout dans la réalité d’aujourd’hui. « C’est un défi », dit Luc. « Nos revenus dépendent des marchés financiers, mais en même temps nous investissons dans l’économie réelle. La question est de savoir comment construire des flux de revenus plus stables. »
Peter considère qu’il s’agit là d’un moment critique de la conception. « Vous devez penser à l’avenir : de quel type de propriété avez-vous besoin lorsque les choses vont très bien ou très mal ? C’est à ce moment-là que la propriété doit tenir bon ». Le steward-ownership peut apporter une réponse à ce problème. En prévoyant une protection juridique, la prise de décision reste ancrée dans la mission, même lorsque le contexte change.