Nos positions

Dans un monde où les intérêts économiques s’opposent (en apparence) de plus en plus aux ambitions en matière de développement durable, The Shift, en tant que réseau, fait la différence. Avec plus de 530 entreprises, organisations de la société civile, institutions publiques et académiques, nous unissons nos forces pour faire des modèles d’entreprise durables la nouvelle norme.

Nos six prises de positions claires mettent en évidence cette vision commune et guident nos actions et nos dialogues.

Découvrez ci-dessous comment The Shift aborde les principaux défis d’aujourd’hui.

Climat et énergie verte

Au sein de The Shift, les entreprises et les organisations s’engagent activement à réduire leurs émissions et à contribuer à la construction d’un avenir climatiquement neutre. Les Science Based Targets constituent une ligne directrice importante à cet égard, mais d’autres méthodes tout aussi valables et conformes à l’Accord de Paris sur le climat sont également possibles. L’ambition est claire : la neutralité climatique au plus tard en 2050. Et cela commence par éviter les émissions, et non par les compenser.

Pour garantir un approvisionnement énergétique stable et fiable en 2050, le système doit être réformé en profondeur. Cela signifie que le gouvernement doit supprimer progressivement le soutien aux combustibles fossiles, par exemple en supprimant les allègements fiscaux et les compensations accordées aux gros consommateurs d’énergie. En outre, les combustibles polluants tels que le diesel et la paraffine devraient être taxés plus lourdement afin d’atteindre un niveau de prix plus équitable qui encourage le marché à être plus efficace et innovant.

Économie circulaire

Il est clair qu’un changement systémique est nécessaire pour rendre l’entrepreneuriat circulaire plus facile et plus attrayante que le modèle linéaire traditionnel. L’accent doit être mis sur l’incitation des entreprises à concevoir des produits durables dès le départ, avec un cycle de vie plus long et plus faciles à réparer. Cela permet non seulement de réduire les déchets, mais aussi de renforcer l’indépendance économique.

Il est essentiel que le gouvernement mette en place des politiques qui fixent des exigences minimales pour les produits et rendent les produits circulaires plus avantageux que ceux qui utilisent des matières premières vierges. En taxant plus lourdement les produits nocifs pour l’homme ou la planète, tels que les aliments ultra-transformés ou le plastique jetable, et en offrant des incitations fiscales pour les alternatives durables, le bon choix devient également le plus accessible. C’est ainsi que nous orientons le système vers la circularité et la santé.

Biodiversité

Plus de la moitié du PIB mondial dépend directement de la nature. Cela montre à quel point il est important de travailler ensemble pour conserver et améliorer les systèmes naturels, qui sont à la base de la prospérité et de la stabilité économique.

Les membres de The Shift mettent en œuvre des stratégies qui intègrent la biodiversité conformément aux normes internationales. Ils alignent leurs activités sur les objectifs mondiaux en matière de biodiversité définis dans le cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, identifient les risques, fixent des objectifs mesurables et prennent des mesures concrètes pour la restauration et la conservation de la nature. L’objectif ultime est de devenir « nature positive ».

Il est essentiel que le gouvernement belge établisse des conditions préalables claires pour que les entreprises contribuent activement à la restauration et à l’amélioration de la biodiversité. L’un des moyens d’y parvenir est de fixer des limites ou des taxes sur les émissions de substances nocives, telles que l’azote et le méthane, et sur l’utilisation de pesticides. En outre, les entreprises devraient être tenues de rendre compte de l’impact de leurs activités sur la nature.

Woman in nature

Lieux de travail inclusifs

Les entreprises et les organisations qui investissent dans la diversité et mobilisent différentes perspectives sont plus performantes, plus innovantes et plus résistantes. L’adoption d’une culture qui tient compte des personnes d’origines différentes rend les organisations plus fortes et les aide à mieux répondre aux changements du marché.

Dans la « guerre des talents » d’aujourd’hui, il est essentiel d’attirer et de retenir les talents. Les organisations qui s’attachent à maximiser les forces de leurs employés, quel que soit leur parcours, restent compétitives et agiles. Il s’agit d’une approche stratégique qui va au-delà des initiatives temporaires ou ad hoc. En adoptant un plus large éventail de perspectives, l’organisation devient plus forte et peut mieux relever les défis futurs.

Chaînes de valeur durables

Faire des affaires dans le respect de la nature et de la société devrait être la norme, tant en Belgique qu’au sein des chaînes de valeur internationales. Lorsque l’on sait que les émissions de carbone provenant des chaînes d’approvisionnement sont en moyenne 11 fois plus élevées que celles produites directement sur place, on comprend pourquoi cette question est fondamentale.

La Belgique produit la plupart de ses biens de consommation à l’étranger. Par conséquent, la charge environnementale et les risques de violation des droits de l’homme – tels que la pollution de l’air ou les salaires extrêmement bas – se retrouvent souvent ailleurs. C’est ce que reflète notre faible score à l’indice de dépassement des ODD (SDG Spillover-index).

Le gouvernement peut donner l’exemple en passant des marchés publics socialement responsables : les marchés publics durables sont un formidable levier de changement.

Transformation systémique

Les membres de The Shift s’engagent en faveur d’un modèle économique dans lequel le succès ne se mesure pas seulement par le profit financier, mais aussi par l’impact positif que les entreprises et les organisations créent pour la société. Ils concentrent leurs activités commerciales sur la création de valeur pour toutes les parties prenantes, par le biais, par exemple, de leur mission sociale, d’une réflexion à long terme et par intégrer des indicateurs non financiers dans leur gouvernance et leur propriété.

La transparence des choix d’investissement, avec un accent particulier sur le rôle des banques, fait partie intégrante de cette démarche.